L'augmentation du trafic Internet dans notre pays a continué de progresser en 2021. Cette constatation provient des chiffres de BNIX, le nœud Internet national par lequel passe une grande partie du trafic Internet belge. Tant le trafic moyen que les pics ont été plus élevés en 2021 qu'en 2020, qui était déjà une année de record absolu. Le gestionnaire Belnet est actuellement en train de renouveler la plateforme BNIX, notamment pour être capable de faire face à de nouveaux pics éventuels.
L'année dernière, Belnet a enregistré un trafic de données moyen de 224 gigabits par seconde sur la plateforme BNIX, ce qui correspond à une hausse de trois pour cent par rapport à l'année précédente. « Malgré les pics Internet inédits constatés en 2020, nous n'avons pas assisté à un recul du trafic Internet en 2021 », explique Stefan Gulinck, Network Architect chez Belnet et responsable de BNIX. « Au contraire, alors que l'année 2020 a seulement dépassé les 600 gigabits par seconde au dernier moment, ce niveau avait déjà été atteint au printemps 2021 comme si c'était habituel. Lors de ces mois, nous avons enregistré des pics allant au-delà des 600 Gbit/s pendant les jours de la semaine. À titre de comparaison : ce niveau peut être atteint si tous les habitants de Namur regardaient en même temps une vidéo en streaming en HD. Le 15 février vers 12h00, le compteur indiquait même 638 Gbit/s : il s'agissait de la première fois qu'un trafic de données échangées aussi important avait été constaté sur le nœud Internet belge. »
Aperçu de toute l'année 2021. Les mesures strictes relatives au coronavirus au printemps se reflètent clairement dans les chiffres. En été, nous constatons une baisse, mais sans toutefois atteindre les niveaux bas des années précédentes.
Plateau élevé constant de janvier à avril
Sur les graphiques BNIX, les mesures strictes relatives au coronavirus au printemps 2021 se reflètent clairement dans les chiffres. De janvier à avril, le trafic reste sur un plateau élevé qui commence seulement à faiblir à partir de mai. Au moment où le coronavirus regagne en intensité dans le pays, une nouvelle hausse est constatée. Mais les pics du printemps ne sont plus atteints, ce qui reflète les mesures moins strictes.
Stefan Gulinck : « Bien que le télétravail exerce une influence majeure sur nos chiffres, nous constatons que le trafic en été est également plus élevé qu'auparavant. Ce constat montre clairement que notre société de l'information relève chaque année la limite inférieure de notre consommation de données. Pour illustrer à quel point le Belge est connecté aujourd'hui, il suffit de regarder les données du trafic Internet qui restent très élevées de 8h00 à 22h00. Ces chiffres confirment aussi la tendance générale de disparition progressive de la frontière entre la vie professionnelle et privée. »
Graphique de la semaine du 5 janvier 2021. Les jours de la semaine, il faut attendre 22h00 pour constater une forte baisse du trafic Internet. Pendant les week-ends, la tendance est clairement différente.
Prêt pour l'avenir
BNIX fonctionne comme un « rond-point » du trafic Internet belge où presque 60 participants échangent des données. Grâce à BNIX, le trafic Internet peut atteindre sur toutes les autoroutes rapidement et efficacement presque tous les utilisateurs finaux belges particuliers et professionnels. En raison de cette position incontournable, Belnet renouvelle actuellement l'intégralité de la plateforme BNIX, notamment en pensant à la hausse croissante et continue des flux de données.
Dirk Haex, Directeur technique chez Belnet : « La numérisation se poursuit. Le travail à domicile continuera de faire partie du nouveau modèle de travail hybride et la ruée constante vers le cloud ne fera qu'augmenter fortement le besoin de bande passante. La consommation de données des consommateurs poursuivra également sa progression, il suffit de regarder nos exigences toujours plus élevées en termes de qualité d'image pour le streaming et la hausse impressionnante de l'activité de gaming en ligne pour le constater. Belnet, en tant que gestionnaire de la plateforme BNIX, se doit dès lors d'être prévoyant. L'année dernière, BNIX semblait déjà résister aux défis imprévus liés au coronavirus. Avec le renouvellement actuel, Belnet pourra préparer cette infrastructure nationale essentielle de manière optimale aux nouvelles tendances que l'avenir nous réservera. »